L’urgence de la crise sanitaire, économique, sociale ne s’arrêtera pas au confinement et autres restrictions. La reconstruction sera longue et douloureuse.
Les associations et leurs bénéficiaires vont traverser une période déterminante de difficultés à surmonter, de défis à relever.
Se recentrer sur les besoins premiers des associations et de leurs bénéficiaires, aider là où l’on sait être utile, avancer de façon pragmatique, collaborer en interne pour plus d’efficacité, bénéficier d’un dialogue plus direct et efficace avec les dirigeants et administrateurs pour des prises de décisions plus rapides…
la situation doit pousser chacun à aller droit au but et à se délester des grains de sable qui peuvent parfois gripper les rouages de la machine. Ces façons de travailler, pas nécessairement nouvelles mais boostées par le besoin vital de faire sa part pour le collectif doivent continuer à guider les professionnels du mécénat pour longtemps.
Au-delà de l’exercice opérationnel de nos métiers de conseil en mécénat, nous allons aussi devoir endosser plus fortement une responsabilité qui est la nôtre : faire entendre plus largement encore les enjeux sociaux et sociétaux, se faire les avocats des associations et de l’économie sociale et solidaire au cœur des entreprises. Car dans la période qui s'ouvre, l'humain va devoir être plus que jamais une composante des stratégies des entreprises qui, malgré la crise, vont devoir poursuivre leurs efforts en termes d'engagement sociétal.
Enfin, la nécessaire reconstruction du monde associatif imposera également aux entreprises mécènes de participer non seulement aux projets de terrain des associations, mais aussi à leur fonctionnement en envisageant de nouvelles façons de les soutenir.
Cette crise génère de formidables élans citoyens et de solidarité. À nous de ne pas les laisser s’essouffler, à nous aussi d’aider les associations à survivre, se développer en étant proactifs pour les aider à se reconstruire et parfois à réinventer leur modèle.